Depuis plus d’un an, l’état de santé de l’artiste centrafricain Yamandjoni Jean Claude, connu sous le nom de scène Hercule Petit Centro, ne cesse de se détériorer suite à un accident vasculaire cérébral (AVC). Une situation dramatique qui l’empêche de composer et de produire de nouvelles chansons, le plongeant dans une grande précarité.
Petit Centro a lancé plusieurs appels à l’aide sur les réseaux sociaux et dans les médias, espérant une réaction des autorités et des personnes de bonne volonté. Mais à ce jour, les réponses à sa détresse restent insuffisantes pour couvrir ses frais médicaux et assurer son traitement : « Je garde espoir, mais je suis fatigué et à bout de souffle », confie l’artiste, désormais incapable de marcher seul.
« Une aide initiale du Président, mais insuffisante »
Dans ses déclarations, Petit Centro raconte avoir sollicité directement l’aide du président Faustin Archange Touadéra au début de sa maladie : « Le président m’a remis une enveloppe, ce qui m’a permis d’aller au Cameroun pour des examens et acheter des médicaments. Mais l’argent n’a pas suffi, et je suis retourné au pays sans avoir terminé mon traitement », explique-t-il. Depuis, aucune aide supplémentaire n’a été apportée par les autorités pour lui permettre de continuer ses soins.
Ce qui choque davantage, c’est l’absence totale de soutien du ministère de l’Art et de la Culture. Selon Petit Centro, aucun représentant du ministère n’a pris de ses nouvelles ou cherché à l’accompagner dans cette épreuve. Une situation qui soulève des questions sur la prise en charge des artistes en difficulté dans le pays. Comment un artiste qui a marqué la scène culturelle centrafricaine peut-il être laissé à l’abandon par les institutions censées le soutenir ?
Malgré tout, Petit Centro reconnaît le soutien de certains collègues musiciens qui viennent régulièrement lui rendre visite et l’aident dans la mesure de leurs moyens. Mais ces gestes, bien qu’appréciés, restent insuffisants face à l’ampleur des besoins médicaux de l’artiste : « Je lance un appel fort au gouvernement et aux personnes de bonne volonté. Si possible, qu’on m’évacue à l’étranger pour me soigner. Je compte sur eux, et par l’aide de Dieu, je peux être guéri », implore-t-il.
« Un appel à la mobilisation nationale »
La situation de Petit Centro est une urgence humanitaire et culturelle. Son cri de détresse interpelle sur la nécessité d’une mobilisation rapide et collective. Le gouvernement doit envisager d’organiser une évacuation sanitaire pour permettre à l’artiste d’accéder à des soins adaptés à l’étranger, le ministère de la Culture doit sortir de son silence et prendre ses responsabilités en soutenant un artiste qui incarne une partie du patrimoine culturel centrafricain, les citoyens et les organisations caritatives doivent se mobiliser pour réunir les fonds nécessaires à son traitement.
Hercule Petit Centro représente bien plus qu’un artiste ; il est un symbole de la richesse culturelle du pays. En l’aidant, c’est une partie de l’âme de la Centrafrique que l’on soutient. Il est temps d’agir, ensemble, pour lui redonner espoir et dignité.