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Dans une décision qui marque un pas important vers la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques, le Ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, ministre des finances et du budget, a suspendu six agents pour une durée de trois mois. Cette mesure disciplinaire, prise à travers un décret signé récemment, vise à sanctionner des manquements graves à leurs obligations professionnelles.

Les agents concernés occupaient des postes stratégiques au sein du Ministère des Finances et du Budget, notamment : Jérémie Moboye, Directeur Régional n°2 des Impôts et des Domaines, Jacques Bawara, Chef de Centre Préfectoral des Impôts et des Domaines de la Mambéré-Kadéï, Honoré Placide Kongomandji, Contrôleur des Douanes à Carnot, Alain Bandata, Chef de Service des Recettes Douanières à Bouar, Jean-Claude Kegba Koli Makoman, Inspecteur des Impôts et Chef de Centre Préfectoral des Impôts de l’Ombella-M’Poko, David Dango, Inspecteur Principal des Douanes et Chef de Service des Recettes Douanières à Berberati.

Ils sont accusés de graves irrégularités, notamment : de manipulation non autorisée des comptes publics, des soupçons de détournements de fonds, de l’omission de rendre compte conformément aux normes établies par le Décret n°19.149 du 21 mai 2019, qui régit l’organisation et le fonctionnement du ministère.

« Une sanction exemplaire »

La suspension temporaire des six agents est accompagnée d’une privation de salaire, à l’exception des allocations familiales. En outre, ils seront traduits devant le conseil de discipline, avec des poursuites judiciaires possibles en fonction des conclusions des enquêtes en cours.

Selon le ministère, cette décision est un avertissement clair à tous les fonctionnaires impliqués dans la gestion des finances publiques : « aucune défaillance ne sera tolérée, et les manquements à la probité seront systématiquement sanctionnés. » a martelé le ministre Hervé Ndoba.

Cette mesure disciplinaire s’inscrit dans un contexte de réformes structurelles visant à renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion des finances de l’État centrafricain. Le gouvernement a récemment mis l’accent sur le renforcement des mécanismes de contrôle et d’audit pour corriger les dysfonctionnements et prévenir de futures dérives.

En prenant ces mesures, le Ministère des Finances espère non seulement dissuader d’autres comportements similaires, mais aussi restaurer la confiance du public dans la gestion des ressources publiques.

« Les défis à relever »

Cette affaire met également en lumière des lacunes dans le système de contrôle interne et pose la question de la complicité ou de la négligence au sein de l’administration. Pour les observateurs, cette situation souligne la nécessité de renforcer davantage les mécanismes de surveillance pour garantir une gestion saine des finances publiques.

En agissant avec fermeté, le Ministre Hervé Ndoba envoie un signal fort : la transparence et la bonne gouvernance sont désormais des priorités non négociables dans l’administration publique centrafricaine.

Si cette suspension provisoire des six agents est une avancée significative, elle devra s’accompagner de mesures durables pour éviter que de telles pratiques ne se répètent. La lutte contre la corruption et les malversations restent un défi majeur, mais cette affaire pourrait marquer un tournant décisif dans l’assainissement de la gestion des finances publiques en République centrafricaine.

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