Les festivités de Noël et du Nouvel An se sont déroulées dans un climat relativement apaisé en République centrafricaine (RCA), un succès que le gouvernement attribue aux efforts coordonnés des Forces armées centrafricaines (FACA) et à une stratégie sécuritaire rigoureuse, comme a souligné le chef d’état-major le General du corps d’armée Zéphirin Mamadou.
Pendant cette période souvent marquée par des troubles, l’armée centrafricaine, appuyée par les Bataillons d’Intervention Rapide (BIR), a été placée en alerte maximale. Des patrouilles intensifiées ont été organisées dans la capitale Bangui et ses environs pour prévenir toute menace sécuritaire. Les forces de sécurité ont également multiplié les contrôles d’identité dans les quartiers stratégiques, garantissant ainsi un climat de sérénité.
Cette mobilisation exceptionnelle visait non seulement à protéger la population contre les violences souvent enregistrées lors des fêtes de fin d’année, mais également à contrer les incursions des groupes armés, notamment la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), active dans certaines régions.
« Des mesures spécifiques pour maintenir l’ordre »
Une des décisions notables de l’état-major a été l’interdiction des traditionnels 21 coups de canon pour le Nouvel An, une mesure jugée nécessaire pour éviter tout incident. Des dispositifs sécuritaires ont été déployés autour des points névralgiques de Bangui, et la rigueur de ces mesures a permis de contenir toute tentative de désordre.
Depuis l’accession au pouvoir du Président Faustin-Archange Touadéra en 2016, la réforme du secteur sécuritaire a été une priorité. Des formations militaires dispensées par des alliés internationaux, notamment la Russie, ont permis de renforcer les capacités opérationnelles des FACA. De plus, des efforts ont été consentis pour augmenter les effectifs et améliorer la discipline et l’efficacité des forces de l’ordre. Ce travail porte ses fruits : malgré les défis sécuritaires structurels auxquels le pays est confronté, le calme relatif observé pendant les fêtes témoigne des progrès réalisés.
Cependant, tout n’est pas parfait. Si le bilan des fêtes est jugé satisfaisant, des problèmes subsistent, notamment dans les régions reculées où la situation sécuritaire reste précaire. Les violences contre les civils et les abus, tels que le racket de la part de certains éléments des forces de l’ordre, continuent de ternir les efforts déployés.
En outre, le manque d’équipements modernes et la nécessité de formations plus poussées demeurent des défis majeurs. Ces lacunes entravent la capacité des forces armées à assurer pleinement la sécurité de la population, en particulier pendant les périodes sensibles comme les fêtes.
« Vers une amélioration durable »
Le gouvernement se félicite des progrès réalisés mais reconnaît que le chemin vers une sécurité durable reste long. Les résultats encourageants des festivités de fin d’année montrent que des avancées sont possibles avec des stratégies bien pensées et une implication accrue des forces de l’ordre.
Toutefois, il est essentiel de continuer à investir dans l’amélioration des capacités des FACA, à lutter contre les abus et à promouvoir un dialogue inclusif pour réduire les tensions persistantes. La stabilité et la sécurité en Centrafrique dépendent de la consolidation de ces efforts sur le long terme.