Depuis plusieurs mois, la ville de Birao, chef-lieu de la préfecture de la Vakaga, vit sous le joug de l’insécurité. Braquages en main armée, agressions, et attaques armées rythment le quotidien de ses habitants, rendant la vie extrêmement difficile.
À l’origine de cette situation, des hommes armés venus du Soudan voisin et des groupes armés opérant dans la région. Ces acteurs violents règnent en maîtres à Birao et ses périphéries, réduisant la population à l’impuissance. Les nuits sont particulièrement dangereuses : il ne se passe presque pas une nuit sans qu’un braquage ou une agression ne soit signalé.
Au cours des deux derniers mois, plus de neuf braquages à main armée ont été enregistrés dans la ville, causant la mort de trois personnes. Le dernier incident en date concerne des conducteurs de moto-tricycles, brutalisés et dépouillés de tous leurs biens.
Un humanitaire travaillant pour l’ONG Olivier Homme de Galilée a décrit sous anonymat les conditions de vie dans cette région comme « extrêmement difficiles », et ce, quelle que soit la saison : « Que ce soit pendant les pluies torrentielles ou la saison sèche, les Centrafricains vivant dans la Vakaga sont laissés à eux-mêmes face à cette insécurité ».
« Une réponse insuffisante des forces en présence »
Malgré la présence des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) et des Forces Armées Centrafricaines (FACA), le manque de moyens logistiques et de ressources limite leurs interventions. Quant à la MINUSCA, dotée de capacités opérationnelles significatives, elle semble jusqu’à présent rester en retrait face à cette montée de la violence.
Les habitants de Birao, meurtris et exaspérés, appellent désespérément à une intervention des autorités centrafricaines. Selon l’humanitaire : « Il est urgent que le gouvernement de Bangui agisse pour secourir cette population meurtrie et lui redonner un semblant d’espoir. » Cette situation alarmante met une fois de plus en lumière les défis sécuritaires de la République Centrafricaine, où certaines zones restent hors de contrôle, malgré les efforts pour stabiliser le pays. Si aucune action concrète n’est entreprise, la détresse de la population de Birao pourrait s’aggraver