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Diplomatie : La MINUSCA s’engage pour une transhumance apaisée et prospère en 2025

 La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a réaffirmé son engagement à soutenir les initiatives gouvernementales pour une transhumance apaisée et prospère dans le pays. Lors de la première conférence de presse hebdomadaire de l’année ce mercredi 08 janvier 2025, Florence Marchal, porte-parole de la MINUSCA, a présenté les priorités de la mission dans le cadre de son nouveau mandat renouvelé en fin d’année 2024. 

Selon Florence Marchal, la MINUSCA entend s’appuyer sur les acquis issus du dialogue de haut niveau sur la transhumance apaisée et prospère, organisé en août dernier avec l’appui de la mission. « Des comités préfectoraux ont déjà été mis en place, mais il reste essentiel de renforcer leurs capacités afin de consolider la paix à travers une gestion harmonieuse des conflits liés à la transhumance », a-t-elle déclaré. 

« Un enjeu de développement et de paix »

En Centrafrique, la transhumance, qui consiste en la migration saisonnière des troupeaux, est souvent source de tensions entre éleveurs et agriculteurs, notamment en raison des conflits liés à l’accès aux pâturages et aux terres agricoles. Ces tensions se sont récemment illustrées à Ngaoundaye, dans la préfecture de Lim-Pendé, où des affrontements ont éclaté entre les deux groupes. 

Pour le maire de Ngaoundaye, une solution durable passe par une politique qui répond aux besoins des deux parties : « Le bien-être des éleveurs nécessite de bonnes conditions pour l’élevage des bétails. Cela suppose l’accès à des pâturages adéquats, mais c’est précisément à ce niveau que les tensions se posent avec les agriculteurs », a-t-il souligné. 

Dans ce cadre, la gestion pacifique de la transhumance est perçue comme un levier indispensable pour le développement et la stabilité du pays. La MINUSCA insiste sur le rôle des communautés locales dans l’implémentation de solutions durables : « La stratégie de la MINUSCA consiste à renforcer l’ancrage communautaire de cette politique, car la paix ne peut être durable que si elle est portée par les populations elles-mêmes », a ajouté Florence Marchal. 

« Des défis persistants »

Malgré les efforts déployés, la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue de haut niveau sur la transhumance se heurte encore à des difficultés majeures. La mission insiste sur la nécessité de mobiliser davantage de ressources et de renforcer les capacités locales pour apaiser les tensions et créer un climat de confiance. 

La MINUSCA réaffirme ainsi son soutien indéfectible à la Centrafrique pour garantir une transhumance apaisée en 2025. Pour les Nations Unies, une gestion harmonieuse de cette pratique est un gage de paix et de développement durable pour l’ensemble du pays.

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