Exilé depuis plusieurs années, l’ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a officiellement exprimé son intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2025. Cette déclaration a été faite lors d’une rencontre en ligne avec ses partisans, tenue le 31 décembre 2024.
Guillaume Soro a affirmé avoir élaboré un programme de gouvernement et un projet de société pour redresser la Côte d’Ivoire et consolider les acquis démocratiques. Selon lui, il est désormais temps de tourner la page de son exil et de s’engager pleinement dans la scène politique ivoirienne.
Il a également salué le soutien de certains chefs d’État ouest-africains, tout en dénonçant les conditions qui l’ont contraint à l’exil. Soro a promis de lutter pour davantage de liberté et de démocratie en Côte d’Ivoire.
‹‹ Un appel à l’union de l’opposition ››
Cette annonce intervient dans un contexte où Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien, a appelé à l’unité de l’opposition pour défier le parti au pouvoir lors des élections de 2025. Guillaume Soro a répondu favorablement à cet appel et a exprimé sa volonté de collaborer avec le Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par Gbagbo.
Cependant, la candidature des deux leaders pourrait être compromise, car ils restent inéligibles en raison de condamnations judiciaires en Côte d’Ivoire.
La perspective de la candidature de Soro vient redessiner le paysage politique ivoirien. Si une coalition de l’opposition se forme, elle pourrait instaurer une compétition électorale plus équilibrée face au parti au pouvoir. Toutefois, les défis restent nombreux, notamment pour surmonter les obstacles juridiques et institutionnels.
Cette déclaration marque un tournant dans la préparation des élections présidentielles de 2025, où chaque camp affine ses stratégies dans une Côte d’Ivoire encore marquée par les tensions politiques et sociales.