Quatre jours après le terrible crash d’un Boeing 737 de la compagnie sud-coréenne Jeju Air, qui a coûté la vie à 179 personnes, les autorités sud-coréennes accélèrent leur enquête. Jeudi, le PDG de la compagnie a été interdit de quitter le territoire, tandis que des perquisitions ont été menées à l’aéroport de Muan et dans les bureaux de la compagnie.
L’interdiction de voyage imposée au dirigeant de Jeju Air reflète la gravité de la situation et l’intensité des investigations. Si le rôle du PDG n’a pas encore été précisé dans cette affaire, les autorités cherchent à garantir que tous les responsables potentiels restent à disposition pour l’enquête.
Simultanément, des équipes d’enquêteurs se sont rendues à l’aéroport de Muan, lieu du drame, pour collecter des éléments de preuve. Les perquisitions ciblent notamment, les enregistrements de vol pour analyser les échanges entre les pilotes et la tour de contrôle, les registres de maintenance pour vérifier si des anomalies avaient été signalées sur l’appareil, les procédures d’exploitation de Jeju Air afin d’identifier de potentielles négligences.
Un porte-parole du Bureau de la Sécurité Aérienne a déclaré : ‹‹ Nous examinons tous les aspects techniques, humains et organisationnels pour déterminer les causes de ce crash. ››
‹‹ Un bilan humain dramatique ››
Le crash, survenu dimanche dernier à proximité de l’aéroport de Muan, est l’un des plus meurtriers de l’histoire récente de l’aviation civile en Corée du Sud. Sur les 181 personnes à bord, seules deux ont survécu, mais elles restent dans un état critique. Les victimes incluent des citoyens sud-coréens et plusieurs ressortissants étrangers, bien que la liste complète des passagers n’ait pas encore été communiquée.
Des familles endeuillées se sont rassemblées près de l’aéroport, où un mémorial a été mis en place. Beaucoup réclament des réponses rapides et accusent Jeju Air de manquements à ses obligations de sécurité. Des experts aéronautiques ont noté que l’âge de l’appareil pourrait également être un élément clé, bien que Jeju Air assure respecter scrupuleusement les normes de maintenance.
Pour Jeju Air, cette tragédie représente une crise sans précédent. La compagnie, connue comme l’un des principaux opérateurs low-cost en Corée du Sud, fait face à des accusations de coupes budgétaires ayant potentiellement affecté la maintenance de ses appareils. Des analystes estiment que cette affaire pourrait avoir des répercussions majeures sur l’industrie aérienne du pays. ‹‹ La réputation de sécurité aérienne de la Corée du Sud est en jeu ›› a déclaré un spécialiste du secteur.
‹‹ Un pays en quête de réponses ››
Alors que la nation pleure les victimes, l’enquête devra faire toute la lumière sur les circonstances du crash. Les conclusions détermineront les responsabilités et pourraient entraîner des sanctions sévères, non seulement pour Jeju Air, mais aussi pour les organismes régulateurs.
Les familles des victimes, la communauté internationale et l’industrie aérienne attendent des réponses. Les prochaines semaines seront cruciales pour restaurer la confiance et éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise.
