Alors que s’achève l’année 2024, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), par la voix de son président Martin Ziguélé, a vivement critiqué la gestion du pays par l’actuel gouvernement, pointant du doigt une série d’échecs sur les plans politique, économique et sécuritaire. Le parti d’opposition estime que le récent discours sur l’état de la Nation prononcé par le président de la République, le 28 décembre dernier, n’a pas su refléter la gravité de la situation.
‹‹ Un constat sombre sur tous les fronts ››
Sur le plan politique, le MLPC dénonce une dérive autoritaire marquée par une restriction des libertés publiques et une marginalisation de l’opposition. « Le verrouillage de l’espace démocratique compromet gravement les principes fondamentaux de notre République », a déclaré Martin Ziguélé. Le parti critique également l’affaiblissement des institutions censées garantir la transparence et l’équilibre des pouvoirs, laissant le champ libre à un pouvoir exécutif qu’il qualifie de « sans contrepouvoirs ».
Sur le plan économique, le tableau dressé par le MLPC est tout aussi sombre. Le parti accuse le gouvernement d’avoir échoué à relancer l’économie, alors que la pauvreté et l’insécurité alimentaire atteignent des niveaux alarmants. « Nos secteurs clés, comme l’agriculture, sont abandonnés, et les promesses de développement restent sans suite », a affirmé M. Ziguélé, ajoutant que la baisse des investissements étrangers aggrave encore la situation.
Concernant la sécurité, le parti déplore l’incapacité de l’État à contrôler l’ensemble du territoire. De vastes régions du pays demeurent sous l’influence de groupes armés, compromettant non seulement la sécurité des citoyens, mais également la cohésion nationale.
‹‹ Un appel à l’unité et à la mobilisation ››
Face à ce qu’il qualifie de « gestion catastrophique », le MLPC appelle ses militants et sympathisants à un soutien inconditionnel pour redresser le pays. Martin Ziguélé a insisté sur la nécessité de renforcer l’unité au sein de l’opposition afin de proposer une alternative crédible à la population centrafricaine.
« Nous ne devons pas céder au découragement », a lancé le président du MLPC. « Ensemble, nous avons le devoir de construire un avenir meilleur pour notre peuple. » Le parti a annoncé qu’il intensifierait ses actions politiques et ses campagnes dans les mois à venir, dans le but de sensibiliser les citoyens et de préparer une alternance démocratique.
Alors que 2024 s’achève sur un climat de tensions et d’incertitudes, le MLPC se positionne comme un acteur clé de l’opposition et espère mobiliser les citoyens autour de son projet politique. Reste à savoir si ce message de mobilisation trouvera un écho auprès de la population centrafricaine et si le gouvernement répondra aux critiques formulées par le parti.
L’année 2025 s’annonce donc déterminante pour l’avenir politique, économique et social de la République centrafricaine.