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L’état de la République Centrafricaine (RCA), présenté dans le discours du Président Faustin Archange Touadéra ce samedi 28 Décembre, et la vision défendue par l’opposition démocratique révèlent des perspectives diamétralement opposées sur la situation nationale. Tandis que le Président met en avant des progrès dans divers secteurs, l’opposition brosse un tableau sombre, qualifiant l’État de quasi inexistant.

Devant les élus du Peuple et les ambassadeurs des institutions accréditées en Centrafrique, durant près de trois heures du temps, le Président Faustin Archange Touadera, dresse un bilan très satisfaisant de ses deux mandat. Dans ce qu’il qualifie de ‹‹ Discours sur l’état de la Nation ››.

 ‹‹ Sécurité et autorité de l’État ››

Le chef de l’État insiste sur le retour progressif de l’autorité de l’État grâce à la professionnalisation des FACA et à la réduction de l’influence des groupes armés. Il mentionne une amélioration notable avec la restauration de l’ordre public dans la majorité des régions du pays, le désarmement de milliers d’ex-combattants, et une meilleure sécurisation du territoire.

Faux, selon l’opposition démocratique qui considère ces affirmations comme exagérées et hors de la réalité. Selon elle, de vastes parties du territoire restent sous le contrôle de groupes armés, illustrant l’incapacité de l’État à protéger ses citoyens. Elle qualifie les mesures de sécurisation de simples « gesticulations inefficaces », dénonçant une gouvernance faible et une souveraineté toujours compromise. Ceux malgré la présence de milliers des forces étrangères sur le territoire.

‹‹ Gouvernance et Institutions ››

Le Président met en avant des réformes institutionnelles, notamment la création de nouvelles préfectures et sous-préfectures, ainsi que des progrès dans la justice et la lutte contre l’impunité. Il salue également la réhabilitation de l’image internationale du pays, notamment avec la levée des embargos et le rôle accru de la RCA dans la sous-région.

L’opposition dénonce une gouvernance marquée par le népotisme, la corruption, et une centralisation excessive. Elle estime que les institutions restent faibles, incapables de répondre aux besoins des citoyens, et que l’administration publique est inefficace, voire paralysée. Elle pointe du doigt un manque de réformes structurelles réelles pour restaurer la confiance du peuple et une mainmise de la Russie sur le pays.

 ‹‹ Économie et développement ››

Le discours présidentiel se félicite des progrès réalisés malgré les contraintes : croissance économique modeste (1,4 % en 2024), augmentation des recettes intérieures, relance de l’agriculture et des infrastructures. Le Président présente ces avancées comme des fondements solides pour un développement futur malgré une situation inflationniste aléatoire.

L’opposition conteste ces chiffres, les qualifiant de « propagande gouvernementale ». Elle affirme que la population continue de souffrir de la pauvreté extrême, de la cherté de la vie et d’un chômage galopant. Selon elle, les investissements annoncés ne se traduisent pas en amélioration concrète des conditions de vie des Centrafricains. La preuve plus de trois Centrafricains sur quatre n’arrive pas a trouver à manger ou soit encore le gouvernement ne maîtrise pas les spéculations des prix

   ‹‹ Santé et education ››

Des progrès significatifs sont mis en avant dans ces deux domaines, notamment l’augmentation du nombre de structures sanitaires, la réduction de la mortalité infantile, et la création de centres de formation professionnelle. Le Président déclare que l’éducation et la santé sont des piliers de son programme.

Pour l’opposition, ces réalisations sont loin de suffire. Elle critique l’état délabré des infrastructures éducatives et sanitaires, ainsi que l’accès limité aux services de base, particulièrement en zone rurale. Elle considère que le gouvernement échoue à garantir un système éducatif inclusif et des soins de santé accessibles pour tous.

‹‹ Un leadership controversé et un appel à la démission ››

Le Président insiste sur son engagement à servir la nation et appelle à l’unité nationale pour poursuivre la reconstruction du pays. Il souligne que, malgré les défis, des progrès ont été accomplis sous son leadership.

L’opposition démocratique adopte une position ferme en demandant au Président de « déposer le tablier ». Elle l’accuse de diriger un État quasi inexistant et de se maintenir au pouvoir malgré l’échec de ses politiques. Elle appelle les Centrafricains à rester vigilants et concentrés sur l’avenir, tout en exigeant une transition démocratique pour sortir le pays de l’impasse.

Le discours du Président Touadéra et le bilan dressé par l’opposition mettent en lumière un fossé profond entre la vision officielle et la perception critique de la réalité. Tandis que le gouvernement défend un bilan positif, misant sur les progrès réalisés et les perspectives pour l’avenir, l’opposition souligne les limites, voire l’inefficacité des actions entreprises.

Cette divergence reflète des enjeux politiques majeurs pour l’avenir de la RCA. Elle interpelle sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour renforcer la gouvernance, répondre aux attentes de la population, et restaurer la confiance entre l’État et ses citoyens.

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