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La République centrafricaine est confrontée à un défi de taille : le manque de financements pour la réalisation de films. C’est dans ce contexte que l’association LE TI BEAFRICA, en collaboration avec Canal+ University, a organisé, du 20 au 24 décembre dernier, un atelier de suivi du projet « Écrire à Bangui ». L’événement s’est tenu dans une salle de la Fondation HMD, dans le 7ᵉ arrondissement de Bangui.

‹‹ Former les talents du cinéma en RCA ››

Lancé il y a deux ans, le projet « Écrire à Bangui » vise à former les jeunes à l’écriture et à la réalisation de films de fiction, de documentaires et de séries télévisées. Après une première édition, la seconde, qui s’est déroulée en juin dernier, a accueilli neuf participants, dont six Centrafricains et trois autres venus des deux Congo et du Gabon. Pendant un mois, ces jeunes talents ont acquis des bases solides en écriture, leur permettant de réaliser des courts métrages. Deux de ces films ont été présentés au festival « Bangui fait son cinéma ».

L’atelier de décembre s’inscrit dans une démarche de suivi pour accompagner ces jeunes cinéastes. « Les participants de la deuxième édition avaient chacun un projet. Cet atelier nous permet d’évaluer l’avancement de leurs travaux et de leur fournir les outils nécessaires pour passer à l’étape suivante », explique Aggée Daniel DOUMAÏ, responsable administratif et financier de l’association LE TI BEAFRICA.

Au programme : des échanges, des ateliers pratiques et un encadrement pour améliorer les scénarios et renforcer la créativité des participants. Cette initiative s’accompagne d’un objectif majeur : préparer ces jeunes talents à accéder à des financements. « En RCA, les opportunités de financement dans le domaine du cinéma sont quasiment inexistantes. Nous voulons offrir à ces cinéastes les moyens de concrétiser leurs projets », précise Aggée Daniel DOUMAÏ.

‹‹ Une dynamique de collaboration ››

L’atelier a également permis de consolider les liens entre les participants, favorisant un esprit de collaboration et d’entraide. « C’est une chance unique pour ces jeunes de s’appuyer les uns sur les autres, tout en bénéficiant de l’expertise de professionnels », ajoute le responsable.

Trois ateliers de suivi sont prévus, avec une seconde session annoncée pour mars 2025. Celle-ci devrait marquer une étape décisive en plaçant les participants dans des conditions optimales pour obtenir des financements et concrétiser leurs projets.

En dépit des obstacles, « Écrire à Bangui » symbolise un espoir pour le développement du cinéma centrafricain, en donnant une voix et une plateforme aux jeunes créateurs du pays et de la sous-région.

Reine Kaibo

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