Lors d’un discours à la Nation ce Jeudi 26 Décembre, le nouvel homme fort de Niamey le général Tiani, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer sur un ton fort, le soutien de la France au Djihadistes qui opèrent au Sahel. Cette sortie médiatique, intervient à un moment où les tensions diplomatiques entre les deux pays ne cessent de se ravivre.
Dans un climat de tensions diplomatiques croissantes, le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au Niger, a formulé de graves accusations contre la France, l’accusant de soutenir activement les groupes terroristes opérant dans la région du Sahel. Ces déclarations, relayées par l’Agence nigérienne de presse (ANP), mettent en cause le rôle présumé de Paris dans l’instabilité régionale.
« Ces terroristes au Sahel, bénéficient actuellement de soutiens matériels, financiers et en formation de la part de la France, avec bien sûr la bienveillance des autres puissances occidentales », a déclaré le général Tiani. Il a également affirmé que Paris avait versé des sommes importantes à des groupes tels que Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest pour alimenter les violences dans plusieurs pays de la région, notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigeria.
Le président du CNSP a par ailleurs accusé les forces spéciales françaises de gérer un centre de formation de terroristes situé à Porga, dans le nord du Bénin. « Il y a un centre d’instruction des terroristes dans le nord du Bénin, à Porga, géré par les forces spéciales françaises », a-t-il affirmé, pointant du doigt une stratégie supposée visant à maintenir l’instabilité dans la région.
Ces accusations surviennent alors que les relations entre Niamey et Paris se sont fortement détériorées depuis le coup d’État militaire au Niger en juillet 2023. La France, contrainte de retirer ses troupes de l’ancienne colonie, a catégoriquement démenti ces allégations, affirmant son engagement dans la lutte contre le terrorisme à travers ses anciennes opérations Barkhane et Takuba.
Pour l’instant, aucune preuve indépendante n’a été présentée pour appuyer ces accusations, qui suscitent des réactions partagées au sein de la communauté internationale. Ces déclarations illustrent néanmoins la fracture grandissante entre le Niger et son ancien partenaire stratégique.