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Depuis la reprise des travaux de réhabilitation de certains axes dans la ville de Bangui, les usagers se plaignent de la montée des poussières. Alors que les travaux se poursuivent, mais les différents chantiers ne sont pas arrosés, un fait qui fait suscité des interrogations sur les conséquences de ce phénomène sur la vie des banguissois.

L’impact de la poussière sur la santé des banguissois, est un problème croissant. La poussière, composée de particules fines, pénètre profondément dans les voies respiratoires et peut entraîner une série de maladies respiratoires graves. Selon le médecin Irénée Kalondji, spécialiste en santé publique, l’exposition prolongée à ces particules fines est liée à l’augmentation des cas d’asthme, de bronchites chroniques, de pneumopathies, mais aussi de maladies cardiovasculaires. Les enfants, les personnes âgées et les personnes déjà fragiles sont particulièrement vulnérables.

« Les particules fines contenues dans la poussière sont invisibles à l’œil nu, mais elles peuvent avoir des effets dévastateurs sur le système respiratoire, notamment en provoquant des infections pulmonaires et en aggravant les allergies », explique le Dr Kalondji. Il ajoute que la poussière représente un facteur de risque majeur pour les populations qui vivent dans des quartiers densément peuplés et où les infrastructures sanitaires sont insuffisantes.

« Un impact sur la vie quotidienne des habitants »

La poussière affecte non seulement la santé des banguissois, mais aussi leur vie quotidienne. Les routes mal entretenues, la chaleur intense et la circulation automobile contribuent à la propagation des particules fines dans l’air, rendant la ville difficilement vivable. Comme souligne Angeline habitant Pk 12, dans la commune de Begoua : « La poussière réduit la visibilité, rendant la conduite automobile dangereuse et augmentant les risques d’accidents. De plus, elle provoque un inconfort constant : les habitants doivent nettoyer fréquemment leurs maisons, et même les vêtements et les biens personnels sont rapidement recouverts de poussière ».

Les enfants, qui passent beaucoup de temps dehors, sont particulièrement touchés. Les écoles, souvent situées dans des zones poussiéreuses, sont confrontées à des conditions d’apprentissage moins qu’idéales. Le Dr Kalondji souligne l’importance de protéger les plus jeunes en leur fournissant un accès à des espaces plus sûrs et en élevant la sensibilisation aux risques sanitaires liés à la poussière. Pour atténuer ces effets, il recommande plusieurs mesures, telles que l’amélioration des infrastructures routières, notamment le revêtement des routes principales, pour réduire la dispersion de la poussière. Il préconise également l’instauration de politiques environnementales visant à contrôler la pollution de l’air, comme l’arrosage des routes ou la plantation d’arbres pour limiter l’impact des vents de poussière.

L’amélioration de la qualité de vie des habitants de Bangui nécessite une action concertée entre les autorités locales, les organisations de santé, et les habitants eux-mêmes. Il est crucial que des politiques environnementales et sanitaires soient mises en place pour réduire la pollution de l’air et protéger la santé publique.

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