À l’approche des fêtes de Noël, de nombreux parents centrafricains expriment leur frustration face à l’augmentation des prix des jouets sur le marché. S’ils dénoncent une augmentation abusive des prix, les vendeurs eux de leurs côtés parlent plutôt des tracasseries liées à l’acheminement des jouets.
Selon Patrick Ngaibonazoui, un parent de famille, que nous avons rencontré ce jeudi 19 décembre 2024 au marché de Noel sur le terrain municipal au centre de Bangui, les commerçants profitent de la période des fêtes pour gonfler les prix de manière injustifiée : « C’est devenu une habitude. Les prix augmentent sans raison. Nous, les parents, avons du mal à offrir des cadeaux à nos enfants, car les jouets sont devenus trop chers », a-t-il déclaré.
Mais plus loin, d’autres parents essaient de pousser haut la réflexion. Selon Madeleine Korokamie, une mère d’une trentaine d’années, va plus loin en accusant le ministère du Commerce de ne pas intervenir pour réguler la situation. « Il est inacceptable que les autorités laissent faire. Le ministère du Commerce aurait dû prendre des mesures pour contrôler les prix. Nous ne pouvons pas continuer à payer des prix exorbitants pour des jouets », a-t-elle ajouté, déplorant l’absence de mesures concrètes pour protéger les consommateurs.
Pour sa part, Gaël, un vendeur au marché Central de Bangui, défend les commerçants. Selon lui, l’augmentation des prix est en partie due aux difficultés rencontrées pour importer les jouets. « Nous subissons des tracasseries administratives, des taxes élevées, et même des pénuries de certains produits. Cela a un impact direct sur nos prix », explique-t-il, soulignant que ces facteurs échappent souvent à leur contrôle ».
Les parents, quant à eux, continuent de se battre pour pouvoir offrir un Noël agréable à leurs enfants malgré ces difficultés économiques. « Nous demandons une intervention rapide du gouvernement pour mettre fin à cette spéculation sur les prix », conclut Patrick Ngaibonazoui.
La question de la régulation des prix des biens de consommation, notamment en période de fêtes, reste un défi majeur en RCA, où les marchés sont souvent influencés par des facteurs externes et des dynamiques locales complexes.