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Depuis le vendredi 13 décembre dernier, François Bayrou est nommé chef du gouvernement français. Il succède ainsi à Michel Barnier qui lui a été destitué suite à une motion de censure de l’assemblée nationale. Si le « Rassemblement National » par la voix de Jordan Bardella annonce qu’il ne votera pas pour une motion de censure contre Bayrou, il n’en demeure pas moins que les premières actions du nouveau premier-ministre seront surveillées comme du lait sur le feu, et détermineront surtout si la France pourrait faire un sursaut après les dernières tempêtes politiques que vit l’administration Macron.

Ça y est ! Après plusieurs consultations des forces politiques françaises, Emmanuel Macron a su sortir un « vétéran politique » du chapeau. Ce dernier c’est François Bayrou, président fondateur du parti « MoDem », qui a déjà servi comme ministre de la justice, garde des sceaux sous le gouvernement Edouard Philippe lors du premier mandat de l’actuel président français.

Et comme l’on pouvait s’y attendre, le « Nouveau Front Populaire » a promis déposé une motion de censure contre le tout nouveau premier-ministre. Toutefois, le « NFP » ne pourra pas compter sur le « RN », qui, par la bouche de son leader, Jordan Bardella, a annoncé qu’il ne soutiendra pas une motion de censure contre le gouvernement Bayrou. Mais ce n’est pas à dire que le président du « MoDem » échappera entièrement aux épreuves que subit depuis quelques années le régime d’Emmanuel Macron. Les premiers faits et gestes de Bayrou seront scrutés de très près par les opposants à l’actuel dirigeant français. Et ça, on acceptant ces nouvelles fonctions, Bayrou doit le savoir.

Au-delà des commentaires intéressants que peuvent se faire les analystes sur la nomination du nouveau chef du gouvernement français, vu d’Afrique, il y a bien une leçon que les politiciens, vieux ou jeunes devraient retenir : Et cette leçon pour nous est : « un homme politique ne meurt jamais ». Car au-delà des faiblesses propres à chaque être humain, le parcours de Bayrou est inspirant. Lui qui s’est engagé en politique (trop) tôt a connu de hauts et de bas pour ainsi devenir premier-ministre à 73 ans. Inutile de rappeler qu’il a été trois fois candidats à la présidentielle française sans jamais franchir le cap du second tour. Après la cinglante raclée prise à la présidentielle de 2012, il a décidé de soutenir la candidature de Macron ; lequel soutient a permis à ce dernier d’accéder au pouvoir. Comme « récompense », Bayrou a été fait ministre dans le gouvernement d’Edouard Philippe pour ensuite ne pas y être reconduit à cause de la fameuse affaire des « assistants parlementaires » qui l’a épinglée.  Promu à une autre fonction qui l’expose moins politiquement, son soutien au pouvoir de Macron n’a pas pris une ride. Sa nomination, la semaine dernière, peut aussi sonner comme ultime reconnaissance à sa constance politique. En effet, sur notre continent, combien d’hommes politiques se laissent conduire par le gré du vent !? Combien encore dont les convictions politiques varient selon les intérêts qu’ils peuvent tirer de tel ou tel pouvoir !? Des hommes politiques qui résistent face au vent de l’inconstance, on en compte bien en Afrique, mais si nous pouvons tirer une éphémère fierté de voir Bayrou à Matignon après s’être battu politiquement en restant fidèle à ses convictions de départ, ça devient donc utile se célébrer, ici, le parcours de l’homme.

Bon vent au président du « MoDem » dans ses nouvelles fonctions !!!

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