Le mardi 10 Décembre 2024 a marqué pour le Mouvement des Survivantes de Centrafrique (MOSUCA), la remise officielle par l’ambassade de France à Bangui, des clés du nouveau siège de l’organisation. Ceci après le prix Simone 2024 remportée par Mme Miriam Djangala Fall.
Créée à Bangui le 10 Décembre 2018 à la suite de la crise militaro-politique qu’a connue le pays, le Mouvement des Survivantes de Centrafrique (MOSUCA), soutenu depuis par la Fondation Denis Mukwege, dispose désormais d’un nouveau siège. L’acquisition de ce bâtiment fait suite à l’obtention du prix Simone Veil le 8 mars dernier par la présidente de cette organisation.
Le montant global de ce prix étant de 100.000 Euros soit 65.000.000 de Francs CFA a donc favorisé l’acquisition de ce siège qui servira à la fois de centre administratif que de centre d’écoute et d’accompagnement des femmes. Pour l’ambassadeur de France à Bangui, M. Bruno Foucher « l’acquisition de ce siège est le fruit d’un long processus d’autonomisation de MOSUCA », qui, selon lui, est une organisation qui a œuvré six ans durant en Centrafrique en défendant le droit des femmes et victimes de violation sexuelle. A en croire le diplomate, le bâtiment dont les clés ont été remises va permettre à l’entité d’enraciner son action.
En prenant la parole, Mme Myriam Djangala Fall, Présidente du MOSUCA, qui n’a pas manqué d’éloges en faveur de l’ambassade de France à Bangui, a surtout affirmé solennellement que le nouveau siège sera baptisé « Simone Veil » en hommage au militantisme de cette activiste française en faveur des Droits de l’Homme.
Si l’ambassade de France à Bangui et la représentation nationale de la Fondation Denis Mukwege se sont réellement impliquées dans le processus administratif ayant conduit à l’achat de ce bâtiment, les responsables du MOSUCA indiquent que des travaux vont devoir être réalisés avant que le siège soit véritablement opérationnel dès le début de l’année prochaine.
Cette cérémonie symbolique de remise des clés témoigne bien de la résilience dont a pu faire l’objet, le MOSUCA durant six ans d’activités, en dépit du contexte local très difficile. Vivement que le nouveau siège de MOSUCA devienne une plaque qui va aider les survivantes à retrouver leurs dignités.